Penser que les régimes contemporains, moins enclins à la pompe, à la sophistication, ont du même coup abandonné les symboles est une erreur.

Le sacré est en effet le plus solide fondement de la légitimité du pouvoir politique, y compris dans une République laïque. Cʼest cette sacralité qui explique notamment que lʼon respecte la fonction présidentielle quand bien même on nʼa pas voté pour son titulaire…

Le symbole sanctifie, en quelque sorte, le détenteur de lʼautorité. Lʼappareil symbolique dʼune nation constitue aussi une clef de déchiffrement de son système politique et social : lieux, rituels, attributs du pouvoir sont riches dʼenseignement. Ils changent bien sûr à travers le temps, ils évoluent au gré des accidents de lʼHistoire, de la forme du régime (lʼutilisation du drapeau, le protocole, jusque dans les tenues du Président). Sʼil est vrai que la symbolique républicaine a cherché à innover par rapport au pouvoir royal (Les Marianne placent le régime républicain dans le prolongement de la Révolution française), on relève cependant dʼinsolites persistances (les cortèges de motards ou les ors de la République qui rappellent étrangement les palais royaux…).

Ce récit, écrit de façon enlevé et riches en illustrations, ne manquera pas de passionner tous ceux qui sʼintéressent aux dessous du pouvoir et de la politique.

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